Rapport du voyage 2017 dans le Tamil Nadu

 

Le bureau au grand complet a voyagé de Paris à Chennaï (Madras). Le  17 mars, notre véhicule avec chauffeur (il est fortement déconseillé de conduire en Inde) nous attendait pour nous conduire à Trichy ; interminables bouchons à la sortie de Chennaï , et plus de 4 heures de route pour arriver vers 14 heures dans les bureaux d’Udhayam. Nous sommes accueillis par le directeur d’Udhayam, le Père Anthony Dass et par le Père Samy et Jacob , ainsi que Francis Xavier , et une grande partie des familles parrainées.

 

Quel accueil ! des sourires , les yeux brillent… nous retrouvons avec joie des visages bien connus . Le père Samy prend la parole pour nous souhaiter la bienvenue, puis demande à tous un instant de prière à la mémoire de Frédéric Dussauze. Beaucoup de ferveur et d’émotions…

 

 

 

Puis nous nous installons dans le bureau d’Anthony Dass où nous recevons chaque famille présente (20 familles de la région de Trichy) durant environ un quart d’heure chacune ; nous sommes aidés par nos amis locaux qui servent d’interprètes entre le tamil et l’anglais et nous aident à comprendre la situation de chaque famille ; au cours de ces  entrevues , nous remettons les lettres des parrains ainsi que les chèques ; quelques petits cadeaux pour les enfants : poupées et petites voitures pour les plus petits , boite de crayons de couleur ou stylo bille 4 couleurs pour les plus grands, sans oublier quelques sucreries.

 

Séance photos avec chaque famille présente.

 

 

 

Pour nous la journée a été bien remplie, mais pour la plupart des familles elle a été longue et fatiguante , transports en bus et parfois longue marche par une chaleur étouffante.

 

Nous avons annoncé aux familles que nous viendrions les voir chez elles, Francis Xavier se chargeant de l’organisation des journées suivantes.

Seule famille que nous ne pourrons pas visiter : Paul Raj qui habite à la pointe sud du Tamil Nadu, mais son fils est venu nous donner des nouvelles de chaque membre de la famille.

 

 

18 mars :

 

Nous prenons la route vers le village très éloigné où habite Mutulaksmi. Aucun membre de l’équipe n’y est allé. Nous avons rendez-vous dans une ville voisine avec l’assistante sociale qui a signalé ce cas ; elle monte dans notre voiture et nous suivons l’un de ses collègues en moto qui nous indique la route , plutôt le chemin ! Nous avons fait ce matin un peu plus de 100kms, ….en trois heures !

 

En chemin nous pouvons constater à quel point la mousson a été défaillante en fin d’année 2016 ; avec pour conséquence dans ce pays de culture, principalement de rizières, un manque de travail pour les coolies et de nombreux décès principalement par suicide.

Le réservoir ci-dessous devrait être plein d'eau à cette période de l'année !

 

 

 

A notre arrivée nous sommes accueillis par cette petite grand-mère Mutulaksmi , et sa sœur venue en renfort « de la ville ». (à noter que Mutulaksmi était venu la veille à Trichy chez Udhayam accompagnée par l’assistante sociale : 12 heures de voyage aller retour !). Nous entrons dans une très petite maison, très sombre où règne une chaleur épouvantable.

 

Deux garçons l’un 13 ans, l’autre 11, handicapé, assis par terre en tailleur.

 

Leurs parents se sont suicidés le même jour, la grand mère a donc à sa seule charge ces deux enfants. Le plus jeune a perdu l’usage de ses jambes et est faible des bras et des mains « à la suite d’une typhoïde contractée quelques années avant. ».

 

Les enfants sont pensionnaires, le grand frère aide énormément le plus jeune soit en le portant, soit en poussant son fauteuil roulant dont  il dispose à la pension. Des examens médicaux doivent avoir lieu en mai.

 

 

 

Nous reprenons la route pour arriver chez Subathra. Cette veuve avait vu sa maison très abimée par la mousson, le parrain avait versé 500€ pour effectuer les réparations  selon un devis qui avait été établi.  Mais dès qu’on a touché au toit, les murs se sont effondrés faute de fondations. Subathra essaye d’obtenir une aide du gouvernement pour une complète reconstruction ? A suivre.

 

Elle vit  avec ses enfants dans une hutte louée.

 

 

Nous retournons à Trichy pour visiter Jacinta Ruby, qui a hérité des deux filles de son frère décédé et qui a un gros ennui de santé. Ne pouvant dormir après ses journées de classe comme professeur, elle passe ses nuits à créer des objets qu’elle peut vendre (cartes , colliers , peintures…). Nous nous renseignerons sur ce mal qui la fait tant souffrir.

Une dernière visite pour Julie. Elle vit chez ses parents, dans une petite pièce, depuis le décès de son mari alors qu'elle attendait sa seconde fille. Handicapée à une jambe pendant plusieurs années suite à un accident, elle a réussi à reprendre du travail comme femme de ménage.

 

 

 

 

19 mars : nous nous rendons de bon matin chez  Shanti Rani. Sa mère Paulin Mary a eu le chikungunya l’an dernier et se plaint depuis des articulations. Shanti Rani se plaint du poignet droit suite à une chute. Sa fille Philomen Mary attend le divorce (son mari buvait et la battait) ;  elle travaille dans un super marché ; ses deux filles , 6 et 7 ans  , sont  adorables et un tantinet espiègles.

 

 

 

Nous quittons Trichy pour un village au bord de la route de Tanjore, où nous visitons deux familles :

 

- Sara , avec sa belle-mère et ses filles, habite 2 petites pièces claires au premier étage d’un petit immeuble. Elle est couturière et fait des ménages. Sa fille aînée poursuit  de bonnes études : genre IUT d’informatique. La seconde a fait une crise d’épilepsie, est tombée et depuis a un coté paralysé ; amélioration avec de la kiné.

 

 

 

- puis Valarmaty, dans une petite pièce très sombre où elle fait la cuisine au bois,  atmosphère irrespirable. Son mari est là ; il ne boit plus et travaille comme maçon sur des chantiers (mais il n’a pas toujours du travail) ; Valarmaty aide également sur les chantiers. Ils gagnent à peu près 6.000 Roupies par mois (90€) pour faire vivre 5 personnes. La mamie n'est pas là ce jour-là.

 

 

- Plus tard nous visitons la famille de Mary Hilda. Son mari est guéri et a recommencé à travailler : il traite les maisons par pulvérisation de produits contre les moustiques, araignées, serpents…Mary Hilda est assistante maternelle dans l’école de ses enfants. Leur fille Mary Jan est « retardée », leur fils Mano est adorable et déluré.

 

 

 

Nous partons pour Tanjore où nous attend la famille d’Arokia Mary avec un bon déjeuner. Il y a les grands parents, Arokia et ses enfants : Stephen poursuit ses études (BBA) et Sophia , grande sportive rêve d’être professeur de sport. Une famille dynamique et espoir d’une vie meilleure pour les deux jeunes.

 

 

 

Nous profitons de cette escale pour visiter le magnifique temple de Tanjore.

 

 

 

 

 

20 mars : départ tôt le matin pour Dindigul où nous nous rendons à l’Institut des Sciences Sociales du Père Isaac. Accueillis dans le bureau de direction où nous rencontrons Visuvasammal et une de ses petites filles Anna que nous avions vue l’an dernier avec sa mère à mi-chemin entre Trichy et Dindigul sur la place principale d’un petit village avec le Père Isaac. Cette grand-mère a eu 7 enfants, deux sont décédés.

 

 

Nous déjeunons avec les Pères Isaac et Sathian, tous deux anciens directeurs d’Udhayam. Nous convenons avec eux de développer le centre de Dindigul pour des parrainages : en effet le Père Isaac est Directeur d’un collège dans la région et le père Sathian y est professeur ; ce collège forme des travailleurs sociaux en 2 ans ; nous proposons de parrainer des familles nécessiteuses dont les enfants auraient ainsi la possibilité d’y faire leurs études.

 

Puis guidés par le Père Isaac, nous atteignons l’école d’infirmières où Abirami, jeune fille parrainée depuis son enfance est en train d’obtenir son diplôme. Surprise et ravie de notre visite, elle nous annonce qu’elle veut faire une spécialisation en psychiatrie les deux années prochaines,  tout en travaillant : voilà un parrainage réussi ! Elle nous promet d’aider sa famille que nous verrons deux jours plus tard et qui en a bien besoin.

 

 

 

Retour dans la soirée à Udhayam pour rencontrer la famille de Vinodhini. Nous ne reviendrons plus dans son village peuplé majoritairement de chrétiens qui n’admettent pas que nous aidions une famille hindouiste, des bagarres ont eu lieu et nous étions inquiets pour cette jeune femme qui ne donnait plus de nouvelles. Nous l’avons vue arriver avec sa petite fille et son mari à bord du touk touk loué par le mari pour gagner leur vie. La petite Kaniska a maintenant 2ans et demi ; elle est toujours adorable et aussi amoureuse de son papa. Vinodhini attend un autre enfant pour le mois de juin ; le couple a l’air uni, nos craintes se dissipent.

 

 

 

 

 

21 mars : Nous prenons la route pour visiter Antony Leshima. Cette jeune femme veuve avec deux filles (son mari a été emporté par le tsunami), est remariée et mère d’un jeune garçon ; malheureusement on a découvert que le mari était atteint du sida ; la mère et le fils ne sont pas contaminés. Le mari est maçon, spécialisé dans le béton armé ; il ne travaille qu’épisodiquement. Leur maison est solide, il l’a construite lui-même sur un terrain donné par le gouvernement.  Malheureusement il boit , bat sa femme qui se réfugie alors dans la pension de ses filles . Il a droit à un  vigoureux sermon du Père Samy et du trésorier. TNEN donne à A.Leshima un chèque de 150€ lui permettant de changer sa machine à coudre, ce qui l’aidera à gagner la vie de sa famille.

 

 

 

Encore de la route, et nous voilà chez Kalyani , seule au moment de notre arrivée mais très vite entourée d’une bonne partie du village. Elle est de plus en plus maigre, souvent malade et fiévreuse ; pas de travail dans les champs à cause de la sécheresse, elle élève des chèvres qu’elle vend pour la viande. Le bébé de sa fille aînée la soucie, elle a quelque chose qui grossit à la tête ; à un an et demi , elle ne peut ni s’asseoir ni se lever. Sa deuxième fille diplômée est mariée à un coolie ; la troisième est infirmière mais doit une année au gouvernement. Les deux derniers poursuivent leurs études.

 

 

 

 

  

Nous laissons Kalyani très fatiguée pour nous rendre dans le village d’Irudhaya Mary ; elle vit toujours chez ses parents avec ses deux enfants, mais elle rêve d’avoir un logement à elle car son père, terrible paterfamilias, ne peut pas s’entendre avec ses enfants. Dencil, 17 ans , passe l’équivalent du bac cette année et souhaiterait poursuivre en BBA (Business Administration) ; Heny , 14 ans , charmante jeune fille , va entrer en 10ème STD (seconde en France). Compte tenu du difficile contexte familial, les parrains décident de poursuivre l’aide apportée depuis 12 ans.

 

 

Peu après, nous voilà dans le village des gypsies, ces anciens nomades auxquels le gouvernement a donné des petites maisons toutes pareilles (10 m2) pour les sédentariser ; l’électricité dans chaque maison et un point d’eau à l’entrée du village. Nous voyons d’abord  Rengaraj et sa famille agrandie depuis un an par l’arrivée de l’adorable petite Patchéma. Nous rencontrons la sœur et son jeune mari, qui déplorent plusieurs fausses couches  depuis un an. Le malheureux Rengaraj a toujours les dettes relatives à la dot de sa sœur, il n’arrive à rembourser que les intérêts.

 

Avec ses deux compères, Kannan et Muniappan, il tente de gagner sa vie en vendant des objets « religieux » fabriqués en famille. Kannan court donc les routes, sa femme, qui ne peut travailler dans les champs ravagés par le manque de mousson, fait des « hundred days »pour le gouvernement,100j/an, 100 roupies/jour travaillé. Le fils aîné termine sa 1ère année de collège (=université) en engineering, les autres poursuivent leurs études. Muniappan se remet mal de son AVC , il ne peut pas parler et se fatigue vite. Sa fille aînée Manju s’est mariée sans accord, mais les relations s’arrangent, elle vient chez ses parents pour les « festival » (fêtes). Nous avons vu les 4 autres, trois vont à l’école, le petit dernier est un mignon diablotin qui a fort apprécié la petite voiture qu’il a reçue de nous.

 

Seul bémol à notre visite : le fait de voir ces 3 familles crée des jalousies dans le village ; nous les rencontrerons dorénavant dans les bureaux d’ Udhayam à Trichy.

 

 

 

Il fait nuit, mais nous passons dans la famille de Lakshmanan, le couple aveugle ; la maman voyante qui les aidait est morte en janvier d’un problème rénal ; c’est la petite Elisabeth (5 ans) qui est « les yeux de ses parents ».

 

 

Arrivent chez eux la sœur de Periakhal et son mari, tous les deux aveugles également, avec une petite fille de 2ans et demi ; la maman est enceinte de 5 mois. Ce couple doit être sponsorisé.

 

 

 

Retour à Trichy pour voir à l’Hôpital la petite Krithika de la famille d’ Ilangiyam (petite fille ayant avalé du kérosène à l’âge de deux ans). Son état s’est fortement aggravé, elle a mauvaise mine et souffre beaucoup !

 

Elle devrait être opérée, mais elle est trop faible actuellement. On la nourrit par perfusion et liquide nutritif directement dans l’estomac par sonde ventrale, pour essayer de lui donner des forces. Les parents ont vendu leurs deux vaches plus les bijoux de la mère pour payer l’hospitalisation et les examens médicaux, et emprunté 300 €. Nous leur remettons un chèque de 300 € pour rembourser ces frais. Si l’opération peut être tentée, il faudra demander de l’aide de tous côtés…..

 

 

Nous quittons fort tard l’hôpital épuisés par cette journée et le moral en berne…

 

 

 

 

 

22 mars : Près de Trichy, nous rencontrons Silambayee , la grand mère qui veille sur sa petite fille  17 ans et son frère 4 ans qu’elle appelle son petit roi. La jeune fille travaille maintenant dans un supermarché, la grand-mère s’occupe du petit. La grand mère nous raconte qu’un jour son petit fils a été enlevé devant elle à la sortie d’un bus par un homme en moto ; des témoins ont réussi à récupérer l’enfant ; maintenant elle a peur (cet incident rappelle l’excellent film Lion que nous recommandons de voir). Le petit roi a beaucoup apprécié la petite voiture que nous lui avons donnée.

 

 

 

Dans la même rue, nous rencontrons Kokila qui souffre toujours de son épaule. Elle vit toujours chez sa mère avec ses deux enfants, mais il y a un gros problème avec son frère jaloux qui bat mère et sœur quand il a bu ; il se verrait bien dans la maison de sa mère ! Le Père Samy présent conseille de faire intervenir la police (pour femmes). Les enfants vont bien et poursuivent leurs études.

 

 

 

Beaucoup de route et de chemins, et nous voilà  chez une famille heureuse toujours souriante, celle d’Amsavali. Le mari étant handicapé polio, TNEN a financé deux fauteuils roulants, un pour les déplacements sur le sol irrégulier du village, l’autre qu’il actionne seul avec un système d’engrenage pour aller sur la route ; les fauteuils étaient arrivés mais ils ont tenu à nous attendre pour les déballer et faire les premiers essais. Tout le village s’est réjoui avec nous de voir le pauvre homme enfin débarrassé de sa triste charrette.

 

La maman et les deux filles nous ont servi un riz délicieux, les parents du mari étant présents et particulièrement charmants.

 

 

Au retour, arrêt dans la ruelle des maisons construites par Udhayam, maisons en très mauvais état : trois visites . Madasamy, heureux père dont la fille aînée est maintenant infirmière et sage-femme, le fils soudeur et la seconde fille en Bcom, encore deux ans pour entrer dans une banque. Le parrain n’accorde plus que des aides ponctuelles si besoin. Nous voyons Aldrin Mary, âgée, aveugle et Rosi Mary  qui sont très amies. Rosi Mary a trois enfants et ses parents à charge, habite une maison délabrée ; asthmatique, elle dort chez Aldrin Mary dont la maison est un peu plus saine. Sa fille Rubi n’a plus que six mois de stage pour être infirmière, Sebastian est étudiant en commerce et le désopilant John Kennedy « se débrouille » !

 

Les deux femmes voudraient déménager ensemble dans un appartement  assez grand pour elles, mais il faut payer une garantie d’à peu près 700 €,.. TNEN prêt à aider …

 

 

 

Nous nous rendons ensuite chez Amalraj dont la maman a été parrainée depuis 1986 par Pierre et Monique. Son frère Susairaj, présent, est sorti d’affaire. Le troisième des frères a été assassiné. Les 3 petites filles sont là. Amalraj qui a 2 petites filles a du mal à joindre les deux bouts (il a dû quitter une maison insalubre), le parrainage reprend donc pour lui. Vu le lien familial intense créé pendant de si nombreuses années, le moment a été chargé d’émotion au souvenir de Frédéric.

 

Encore une journée dense, par 40°, un peu de repos !

 

 

 

 

 

23 mars :  Nous partons pour nos dernières visites, cette fois 3 familles du camp sri-lankais. Nous sommes accueillis par Seba, le directeur du camp, parti du Sri Lanka avec sa femme lors de la guerre entre sri-lankais et tamouls, il y a 26 ans. Nous nous installons dans l’église, face à l’entrée du camp qui nous est interdit.

 

Victoria Agathamal  arrive avec sa fille, future infirmière. Son fils veut faire de la mécanique. Elle-même, femme énergique, a suivi une formation d’assistante sociale pour enfants drogués.  Victoria est une aide précieuse pour les habitants du camp qui peuvent compter sur son dynamisme.

 

 

 

Antony Jeevaratinam arrive avec sa fille Sissilia qui a abandonné l’école et ne sais pas ce qu’elle veut faire ! Victoria la prend en main et lui propose une formation d’aide-soignante … L’autre fille est malade à l’hôpital de Chennai. La mère, qui avait abandonné la famille il y a plusieurs années, est revenue pour s’occuper de ses filles mais aucun dialogue avec son mari. Francis-Xavier va les rencontrer.

 

 

 

Et voilà Udaya Rani, ses enfants et leurs trois merveilleux sourires ! Agés de 14 et 11 ans, Rohit et Gibika ont d’excellents résultats scolaires et sportifs, Rohit est champion de « Kabadi Kabadi » … Les explications ne nous ayant pas éclairés au sujet de ce sport typiquement indien, la plupart de nos visiteurs se sont élancés au milieu de l’église, Francis-Xavier et Rohit en tête…. Bel instant de rigolade ! et Rohit a gagné !

 

Udaya gagne sa vie en remplissant des bidons de 20 L d’eau et en les chargeant sur un camion, elle travaille 15 à 20 j/mois, et gagne 3000 roupies (45€). L’un de ses frères est mort,  elle nous a présenté sa belle-sœur qui peine à élever ses quatre filles (19 à 13 ans), les aînées sont au collège, les plus jeunes à l’école. La mère fait du ménage dans une compagnie (3000 R/mois). Francis Xavier doit nous transmettre une fiche en vue d’un prochain parrainage.

 

 

 

Ces dames nous ayant préparé un bon repas, nous avons passé un excellent moment !

 

 

 

 

 

Le dernier après-midi à Trichy a été consacré à une réunion avec les Frères d’Udhayam, Francis-Xavier et Jacob.

  

Nous avons passé en revue toutes les familles rencontrées, insistant pour certaines sur les problèmes posés. Le plus grave est celui de Krithika, la petite d’Ilangiyam. Francis-Xavier a pu communiquer avec le chirurgien qui s’en occupe : elle est très faible et on doit attendre pour l’opérer. On doit nous tenir au courant. S’il y a opération, nous lancerons une collecte, mais il faut que nous soyons prévenus.

  

Comme nous avons l’adresse mail de l’assistante sociale en charge de Mutulakshmi, nous pourrons peut-être nous renseigner sur son opération de la cataracte, et sur l’état du petit Ravee.

  

Nous nous sommes rendu compte qu’il était préférable que nous ne nous rendions plus dans certains villages, où notre présence provoque des troubles liés à des jalousies. Les Frères sont au courant et convoqueront à  Udhayam  les familles concernées, lors de notre prochaine visite.

 

Le cas de Rosi Mary est abordé : il est convenu que Pierre et Monique, ses parrains, participeront au financement du dépôt de garantie nécessaire lui permettant de louer son logement : La Direction d’Udhayam est chargée de s’assurer de la bonne mise en place de ce financement.

 

 

 

Nous nous sommes quittés pour aller faire nos valises car demain matin nous partons pour Villupuram et Pondichéry.

 

24 mars : nous quittons Trichy tôt le matin pour rejoindre la paroisse du Père  Fèlix à Villupuram (4h de voiture). Dans un grand terrain, une église, une école et la maison où loge le Père Félix ; accueil au cours duquel le père Nithiya nous parle d’une cinquantaine de petites maisons qu’il a fait construire : 10 m2, murs en dur et toit en tôle ondulée ; nos visites futures nous montrerons qu’il y règne malheureusement une chaleur étouffante en saison chaude , il est impossible de l’intérieur de toucher le toit (métallique) sans se brûler ; elles sont néanmoins toutes habitées. Nous leur conseillons durant nos visites de les couvrir de palmes…

 

Nous retrouvons Arul Oli et nous rendons dans le village de Kalai Selvi, jeune femme abandonnée par son mari,  qui vit avec sa petite fille de 8 ans dans une hutte petite mais agréable : murs en dur , toit végétal recouvert d’une bâche, le tout dans un beau décor de bananiers ; la petite fille nous charme, elle est souriante et dégourdie, très contente de la petite poupée que nous lui offrons ; elle nous récite une poésie en anglais. La maman très souriante, qui comprend l’anglais, travaille comme coolie. Nous sommes rejoints par la grand-mère qui habite à côté.

 

Après un déjeuner rapide, nous partons pour Théli , à 15 kms de Villupuram, où nous rencontrons deux  familles.

 

Siriyapushpam, veuve avec 4 enfants ; du fait de la très grande sécheresse actuelle, elle ne peut plus travailler comme coolie dans les champs, elle fait donc les « hundred days » du gouvernement : 100 roupies/jour pendant 100 jours maximum en travaux d’intérêt général, elle a aussi quelques chèvres.

 

Elle a 4 enfants, trois filles et un garçon. La fille aînée, 14 ans, est retardée mentale. La famille occupe une maison « Nithiya ».

 

 

Magdalane habite tout près : une grande hutte partagée en deux : sa belle-mère vit d’un côté, Magdalane et ses deux filles de l’autre. Le toit végétal couvre les deux parties. Il y fait assez bon. La fille aînée entre en 10ème STD (2de en France), la plus jeune en 7ème STD (5ème). La maman est coolie.

 

Encore un bout de chemin, et nous voilà dans un village où 5 familles nous attendent.

 

Boopathy vient juste d’être parrainée. Cette grand-mère doit élever 2 petites filles de 15 et 11 ans après le décès de leurs parents, le père d’une crise cardiaque et la mère d’un cancer en 2016. Les petites sont ravissantes et travaillent bien ; elles entrent en 11è STD (1ère) et 7è STD (5è). L’aînée veut être médecin, la plus jeune se voit ingénieur. Elles habitent dans la petite maison de la grand mère.

 

Maari, veuve depuis 2013, a trois filles de 14, 12 et 9 ans. La plus jeune a été opérée du cœur, elle va bien ; les 3 filles sont adorables, la maman ne voit que d'un oeil. Elles vivent dans une petite maison « Nithiya ».

 

Sivalingam : ce couple est aveugle. Deux petites filles : Monisha , 5 ans ,est « les yeux » de ses parents ; le père la main posée sur son épaule, se laisse guider ! La maman attend un troisième enfant. leur hutte ayant été démolie par les intempéries, ils habitent momentanément chez la mamie maternelle en attendant de pouvoir se faire reconstruire une maison dans leur village.

 

 

Kuppu : c’est une maman qui travaille au loin sur des chantiers avec son mari ; leurs trois filles se débrouillent seules ; ce sont des « indigènes », on ne connaît ni l’âge des parents, ni celui des filles ! La plus jeune est en 4è STD (CM1), elle a une grande cicatrice récente : elle aussi a été opérée du cœur ; les deux autres sont en 6è STD (6è), l’aînée étant en retard car pendant deux ans elle s’est occupée de ses sœurs. Kuppu, la maman est venue de loin (350 km) pour nous voir. Elles vivent maintenant dans une maison « Nithiya » très chaude.

 

Enfin, Tenmozhi , qui a aussi quitté sa hutte pour une petite maison de F. Nithiya. Cette jeune femme a une santé précaire, ses deux petites sont adorables. Elles ont 10 et 8 ans.

 

Entre temps, un des membres de l’équipe TNEN a été obligé de se réfugier dans la voiture climatisée  pour reprendre ses esprits.

 

Dans ce village nous voyons passer un petit, heureux d’avoir trouvé un superbe jouet (un pneu de vélo) …

 

 

 

Nous repartons pour un village situé à 3 kms de là, pour voir Suvalaï, 52 ans, une mère en très mauvaise santé, veuve avec 2 filles.   Elles vivent dans une hutte en torchis et toit végétal. La fille aînée Kuppu, 23 ans, a arrêté ses études pour travailler  et subvenir aux besoins de la famille ; elle travaille dans un supermarché. La plus jeune fille a 8 ans. La famille étant depuis peu parrainée, Nithiya  et Suvalai  ont suggéré à Kuppu de reprendre des études mais elle ne veut pas, elle souhaiterait se marier.

 

Encore deux familles à voir, encore des kms !

 

Devi veuve, 32 ans, avec 2 filles de 12 et 9 ans, bientôt en 7 std et 4 std. Devi sait lire ; elle habite une hutte au fond d’une ruelle  d’où elle a une belle vue  sur une colline de rochers. Mais des singes y courent, ils n’ont pas peur des humains et chacun sait qu’ils sont chapardeurs, on les voit se promener au milieu des maisons du village.…

 

 

 

Quelques kms encore pour voir la famille de Savari Nathan : c’est un jeune homme de 17 ans, aîné de deux sœurs ; ils ont perdu leurs parents en 2008 et 2012. Les grands parents prennent soin d’eux. A la rentrée scolaire de juin, ils seront en 12ème STD , 10ème et 9ème ( terminale , 2de et 3ème en Fance).

 

Le fils veut faire des études d’électronique (2 ans après la 12ème), Jencline veut être nonne et  Arokia Daisy se voit médecin !  Trois jeunes bien sympathiques et très mûrs, une famille très souriante.

 

Mais la journée n’est pas terminée, car nous voyons des voisins : une grand mère  avec 3 enfants à charge, la mère est décédée dans un incendie, le père a abandonné les enfants …une famille à aider d’urgence …

 

 

 

Nous rejoignons Pondichéry où se trouve notre hôtel… après 40° toute la journée, vive la clim !

 

 

 

25 mars : 10 familles nous attendent. Départ avec F. Nithiya , nous retrouvons Arul Oli qui nous guide en vélomoteur vers son village. Nous voyons sa famille : sa femme Jacqueline et ses 3 enfants : 2 garçons en 6 et 3 std et une fille en 4 std. Les 3 travaillent bien et comprennent l’anglais.  Une jolie famille qui vit dans la maison que le frère d’Arul Oli lui prête ; situation précaire : tôt ou tard il devra rendre cette maison à son frère, il devra alors se construire une petite maison sur une parcelle de terrain proche.

 

Arul Oli travaille beaucoup, souvent bénévolement, et n’a pas de grandes ressources. Jacqueline elle bénéficie du plan  du gouvernement des « hundred days » elle nous en montre le carnet de pointage ; elle a fondé une association de femmes destinée à prêter de l’argent aux plus  pauvres.

 

Dans le même village, nous voilà chez Christa : parrainage récent, c’est une veuve de santé fragile qui élève deux enfants. Nous entrons dans sa petite maison en dur ; est assise par terre la petite Livina, 7 ans, blessée au pied : une épine dans le talon, plaie très infectée ; elle a un traitement antibiotique pour juguler l’infection. Son petit frère Koushik , adorable , reste souvent avec elle pour lui tenir compagnie. La jeune femme élève une vache et sa génisse et des poulets. Ses parents habitent à coté.

 

7 kms plus loin, nous rencontrons le couple qui nous avait fortement émus l’an dernier : Aaron et Rosalia ; mariage consanguin, ils ont trois enfants : le fils aîné est parti, puis une fille et un fils, tous deux anormaux, incapables de se tenir assis. Un parrain de l’association ayant tenu à les aider, les parents ont un air plus serein que l’an dernier. Impressionnant de voir avec quel amour ces parents s’occupent de ces enfants. Encore une leçon !!!

 

A chaque visite Arul Oli traduit la lettre du parrain en tamil.

 

 Il nous faut trouver des fonds pour construire une petite maison, car pour le moment ils vivent dans un tout petit réduit prêté par leur frère, et les enfants ne portant pas de couche, l’odeur est parfois difficile à supporter…

 

 

Encore 3 kms, et nous voyons Leema Rose et Magimai Rani. Depuis l’an dernier ces femmes sont inséparables…Magimai n’est plus au ban du village malgré sa séropositivité, elle a logé chez Leema Rose pendant que les gens du village lui construisaient une nouvelle hutte pour remplacer celle qui avait été détruite par la mousson l’an dernier. La petite Evangéline, 6 ans , va à l’école et a complètement oublié le comportement sauvage qu’elle avait l’an dernier, elle s’amuse avec les autres enfants. La nouvelle hutte est coquette : murs en dur, toit végétal, intérieur bien organisé. La poupée offerte l’an dernier par le parrain a beaucoup servi, elle a même été décorée à l’indienne par des points rouges sur le front !

 

Leema Rose est en mauvaise santé ; ses deux filles sont parties à Chennaï dans la famille ; continuent-elles leurs études ? Arul Oli doit se renseigner et les inscrire éventuellement dans un centre de formation en 6 mois pour qu’elles aient un métier, par exemple couturière.

 

L’après midi, nous nous rendons chez Sharmila, jeune femme abandonnée avec ses trois filles ; le père ne voit jamais ses enfants. Quand nous lui donnons la lettre en anglais de son parrain, surprise ! Elle la lit sans problème : avant son mariage, elle avait fait une licence d’anglais. Elle est maintenant revenue à l’Université pour faire une formation de Professeur ; elle pourrait enseigner l’anglais et gagner très correctement sa vie. Examen le 19 avril !

 

Les filles sont aussi brillantes que leur mère ; les jumelles ont 10 ans, la plus jeune a 7 ans, elles réussissent aussi bien à l’école qu’en danse ou en dessin.

 

Le parrainage a un an, on peut dire que cette famille en a profité pour avancer !

 

 

Dans un village voisin, nous rencontrons trois familles : celle de Pushpa, abandonnée avec deux enfants : Abitha , la fille , 11 ans finit sa 6ème STD ( 6è), Abishek ,le garçon , 10 ans , beaucoup moins studieux et raisonnable…il a un charme fou mais ne termine que sa 3ème STD (CE2).

 

Pushpa a une santé précaire : grande brûlée dans son enfance, elle conserve des cicatrices sur la moitié du corps. La famille habite une hutte entièrement végétale assez grande mais très encombrée : que fait Pushpa de tout le bric à brac qu’elle entasse ?

 

Tout près de Pushpa habite Jeevita ; 4 enfants : 2 grands du 1er mariage de son mari, avec lequel elle a eu 2 autres enfants ; le mari est mort. La fille aînée est en Bachelor de commerce, le fils entre en 11ème STD ( 1ère) ; les deux petites filles en 6ème et 4ème STD ( 6ème et CM1) . Depuis son parrainage, Jeevita semble plus gaie. Elle travaille les « hundred days » du gouvernement.

 

Et dans le même village, la famille de Gomathy,  parrainée très récemment. Très jeune femme de 23 ans, 2 petites filles  de bientôt 6 ans et 10 mois. Toutes 2 sont craquantes. Le papa est dans la hutte, blessé par une moto au bras et à la tête. L’hôpital l’a relâché, il a le bras dans le plâtre, un pansement douteux sur le crane et un énorme mal de tête non soigné, il aurait encore des écoulements par le nez et les oreilles … et tout ça par 40° à l’ombre. Arul Oli doit suivre le cas et le renvoyer éventuellement à l’hôpital.

 

Dans ce village, il y a un esprit de famille, les 3 femmes et les enfants se connaissent très bien (dans la photo ci-dessous, de gauche à droite : Gomathy et ses 2 filles, Pushpa et ses 2 enfants et Jeevitha)

 

 

Puis, dans un autre village, Josphin Mary, veuve avec quatre enfants ; les deux aînés sont en pension, les deux derniers vivent avec elle dans une hutte entièrement végétale ; cuisine au charbon de bois à l’intérieur de la hutte ! elle a déjà perdu une habitation de ce genre suite à un incendie … Comme elle ne semble pas dégourdie, une femme de son village la conseille.

 

 

 

Retour à Villupuram , puis Pondichéry.

 

 

 

 

 

26 mars  C’est dimanche ! Grande réunion des familles à Villupuram .  Dans une classe de l’école, créée par Fr Felix, une messe est concélébrée par les Frères Félix et Nithiya. Trois petites filles sont enfants de chœur. Father Nithiya, Father Felix and Arul Oli puis chacun de nous 4 s'adressent aux familles ce fut un moment émouvant, Frédéric Dussauze était présent dans les pensées.

 

A noter que 3 familles étaient trop éloignées pour que nous puissions les visiter chez elles :

Lourdhu Mary qui est venue seule, ses enfants étudiants ne pouvaient pas venir.

Sagaya Rani qui est venue avec ses 2 filles.

Abirami (que nous avions déjà vue dans son école d'infirmière près de Dindigul) est venue avec sa maman qui habite à Chennaï.

Deux autres familles n'ont pas été visitées chez elles, car l'année dernière nous avions constaté que cela avait créé des jalousies dans le village, mais elles étaient là pour le meeting :

Deepa et Siva et leur mamie.

Leema et Lila 2 petites jumelles et leur maman.

Nous avons passé un moment spécial avec chacune de ces familles en particulier.

 

Beaucoup de  photos sont prises après cette messe. Dehors, le groupe entier est photographié : plus de 80 personnes ! puis tout le monde s’installe à l’abri du soleil sous les arbres où tables et chaises ont été installées et de grandes cuves de riz et de ragout de mouton sont apportées, le repas est très gai, nous pouvons communiquer avec les uns et les autres. Après le déjeuner, beaucoup de rencontres, des sourires, des mercis, de la reconnaissance … Merci aux parrains !

 

 

 

 

 

27 mars : Dernière journée de visite de familles. Près de Pondichéry, nous voyons  Suganthi, jeune femme que nous avons rencontrée la veille à la réunion avec ses filles et sa mère. Elle est parrainée depuis peu. Son mari, couvert de dettes, s’est suicidé en septembre dernier. Il avait une bonne situation dans les TP, leur appartement de 2 pièces - cuisine était petit mais confortable ; elle ne veut pas y rester, son mari y étant mort, mais aussi car le loyer est trop cher. Sa mère remboursera les dettes. Suganthi est handicapée polio, sa jambe droite est déficiente. Le gouvernement lui verse une très petite pension ; comme elle est instruite, nous lui parlons d’enseignement. Elle parle et écrit l’anglais. Elle est très entourée par sa famille, elle compte construire une hutte sur le toit de la maison de sa sœur ; ses filles, 10 et 7 ans, sont brillantes, elles vont dans une bonne école, elles parlent anglais.

 

 

 

Tout près de chez Félix, et de la voix ferrée, habite Immaculate Sophia : cette jeune femme, veuve (encore un suicide), lit et écrit.  Trois jeunes enfants, 10, 8 et 4 ans,  sont avec elle dans une hutte sombre où trône la grande photo du papa. Elle sert l’essence dans une station-service : 100  RI/jour soit1,50€ . Elle essaie d’avoir un meilleur travai :, organiser les repas midi  et soir à l’école de Félix où sont scolarisés ses enfants, Félix est d’accord, mais le gouvernement lui demande l’équivalent de  760 € pour pouvoir obtenir ce poste … Félix le déplore, mais cela semble normal …Si elle peut l’obtenir, elle aura ce travail à vie et ses repas de midi et ceux de ses enfants  seront offerts, de plus elle gagnera bien sa vie. Après délibération, il est décidé que TNEN avancera l’argent, qui sera retenu sur les dons de son parrain : elle devrait commencer en juin.

 

 

 

L’après-midi, nous nous rendons chez  Maghimai, grand-mère chargée des 5 enfants de sa fille morte de crise cardiaque à 28 ans (le père était parti quelques mois avant).  Dashini, dernière fille de Maghimai qui a arrêté ses études en 4ème Std = CM1, vit avec elle, c’est la seule source de revenus. Les 4 plus jeunes sont en pension (orphelinat) où leur grand-mère leur rend visite le week-end. L’aînée des enfants, Megala, 13 ans, travaille bien, nous ne la verrons que le dernier jour. Félix envisage de la mettre en pension à Pondichéry. Comme pour toutes les familles, la lettre des parrains est lue, traduite, Maghimai reçoit le chèque et remercie. Petits cadeaux aux enfants qui sont ravis …

 

Félix va demander pour elle une aide du gouvernement, car elle ne reçoit que l’aide du parrainage. Son logement lui a été payé par un généreux donateur !

 

 

Des kms de campagne et nous entrons dans la hutte de Livina Mary,  troisième enfant d’une famille qui en compte cinq.  Mère veuve, coolie (3000 RI/mois = 45€). Les 2 aînées sont mariées et ont chacune un fils, les 3 plus jeunes sont à l’école. Livina est brillante, elle termine la 12ème Std et attend sans inquiétude le résultat des examens. Elle aimerait être infirmière, Félix lui cherche une école.

 

La hutte est toute petite et appartient à 4 personnes, le toit a besoin d’être refait, mais personne ne veut ou ne peut payer. Par les trous rentrent des singes qui viennent chaparder … quand il pleut ils vont dormir dans l’église !

 

Puis lettre, chèque, toute la famille remercie.

 

 

Ensuite, pas moyen de trouver une famille qui est à parrainer et vit « près de la gare » la voiture ne peut pas y accéder. Elle sera donc convoquée chez Fr Felix .

 

 

 

 

 

Le 28 mars, pour nous quatre, repos. Nous visitons Pondichéry en prenant notre temps ….

 

 

 

 

 

 

 

29 mars , nous arrivons chez F. Félix,  F.Nithiya et Arul Oli sont là.

 

 

 

Immaculate Sophia a été convoquée. Nous lui annonçons la bonne nouvelle et le trésorier donne devant elle les 50000 IR à Félix, « deposit » qui lui permettra d’obtenir le travail dont elle rêvait. Nous aurions aimé que les parrains soient là pour voir son merveilleux sourire !

 

 

 

Visite de Valarmathy, la famille « près de la gare ». Le père est peintre, il gagne 500 RI/jour, quand il a du travail ; la mère a des problèmes de santé (cœur, asthme), elle vend des galettes de riz (200 RI/jour) qu’elle fabrique grâce au riz que lui fournit fr Felix.

 

 Ils ne paient pas de loyer, nous avons vu les photos, c’est vraiment le genre d’abri bricolé avec ce qu’on peut. Félix suit les études des 5 enfants (15 à 8 ans).  Cette famille pourra  être  parrainée, pour les études des enfants.

 

 

 

Entre temps, Félix a été appelé dehors pour bénir une moto flambant neuve.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bilan pour la région de Pondichéry

 

 

 

-- En conclusion nous félicitons Arul, Father Nithiya et Father Felix, pour leur excellente organisation et leur accueil chaleureux. Comme à Trichy, nous nous sentons à l’aise quand nous visitons Father Felix, Father Nithyia et Arul Oli. A chaque fois Father Felix fait tout ce qu’il faut pour organiser le meeting chez lui et avec l’aide de son excellent cuisinier nous offrir à tous un excellent repas.

 

 

 

 

-- Nous avons constaté des améliorations très nettes dans la vie de plusieurs familles, depuis l’an dernier. Ex : Kuppu – les filles ont grandi en âge et en autonomie, elles souffrent moins de l’éloignement des parents, sont moins sauvages.  Maghimai Rani et sa fille adoptées par le village, etc

 

 

 

Ci-dessous les filles de Kuppu avant le parrainage et cette année …

 

 

--Toutes les familles, même celles qui sont très éloignées, ont participé à la réunion de dimanche, sauf deux qui ont des excuses : Christa et sa fille blessée et les aveugles.

 

 

 

--Des cas particuliers à suivre :

 

     -Sharmila : résultat de l’examen du 19 avril

 

     -Sivalingam (aveugles) : bébé attendu dans 4 mois, Pierre et Monique donneront un extra pour la naissance

 

     -Gomathy : hôpital pour son mari ?

 

 

 

 

 

 

 

Voilà deux semaines intenses.

 

Nous sommes fatigués, mais heureux de ces rencontres. Grandes joies, grandes peines aussi, beaucoup d’émotion …

 

Notre lien avec le Tamil Nadu est de plus en plus fort …

 

 

 

Quand nous retrouverons notre confort français, nous mesurerons notre chance.

 

 

 

Et nous nous remettrons à chercher de nouveaux parrains ….